Atelier d'écriture

POESIE - Travail sur les structures :

Les élèves ont appris à "compter" les pieds (les syllabes), chose qui n'est pas toujours évidente en raison de la particularité du e caduque, ou e muet français, qui ne se prononce ni en fin de vers ni lorsqu'il précède un mot commençant par une voyelle. Il était important de démontrer tout d'abord ce qu'était une syllabe française, c'est-à-dire de repérer les sons voyelles puis les sons consonnes qui peuvent y être subordonnés.
Le Haiku est un poème classique japonais dont la structure syllabique très stricte permet de développer ce travail. Il s'agit d'un poème constitué de 17 syllabes qui se répartissent en trois vers, le premier comportant 5 syllabes, le deuxième 7 syllabes et le troisième 5 syllabes. Ce poème, qui n'est pas rimé, met à l'honneur la Nature.
Selon leur inspiration, les élèves ont créé un haiku, dont voici deux exemples.
 
 
 

Un grand lac, tout calme
Qui inspire en moi la paix.
Vais-je le toucher ?

Héléna, Xème D

Sous l'arbre ancien
Après la pluie abondante
L'oiseau s'est caché.

Zlatina, Xème D.

.
 
 

POESIE - Travail sur le style :

Les métaphores sont des figures de style qui associent par écrit deux termes non liés sémantiquement, de façon à créer une image. Exemples : une source de chagrin, un soleil rouge comme un brasier ardent, la morsure d'un vent glacial…

Le texte suivant a été créé d'après certaines consignes. L'élève a tout d'abord choisi un terme abstrait, comme la liberté, l'aube, l'amour… Puis, elle a esquissé le "portrait" de cette abstraction en utilisant un maximum de métaphores poétiques.
Les élèves ayant appris à compter les pieds et à rimer, la production a été structurée selon des contraintes de structure qui étaient :
-1er quatrain rimé en ABAB
-2nd quatrain rimé en CDCD
-1er tercet rimé en EEF
-2nd tercet rimé en GGH,
soit au total un poème composé de 14 vers.

Voici maintenant le poème de Zlatina qui nous entraîne aux confins de…
 
 

…L'univers

L'espace où la matière et le temps se confondent
Sous la forme d'une masse inerte et infinie
Où la fin et le début ne sont que deux ondes
Qui déferlent de l'une à l'autre par le vide, éblouies.

Mais ce lieu, dans sa lenteur et sa quiétude trompeuse,
Cache des visions et des images magiques
Il ne faut que disperser le brouillard des nébuleuses
Pour lever le rideau de la scène cosmique.

Là, sous les rayons caressants des étoiles,
Dans une danse folle, les planètes couvertes de voiles
Tournent en rond comme dans un rituel.

Et cette étendue - un mélange de couleurs et de formes,
Des particules invisibles, des astres énormes,
L'homme, qui fait aussi partie d'elle, l'appelle l'Univers.

Zlatina, Xème D.
 
 

PROSE - Expression libre :

Voici un exercice qui permet de travailler la description.
Vous arrivez dans un lieu inconnu. Décrivez les sensations que vous éprouvez dans ce lieu en passant en revue les cinq sens : la vue, le toucher, l'odorat, l'ouïe et le goût. Liez bien chaque sensation de manière à créer une "atmosphère".
 
 

Les pyramides

Comme elles sont grandes !
Me suis-je dit, en observant les pyramides
Elles sont encore loin…
Mais leur silhouette est géante malgré la distance.
Le soleil n'a pas pitié de nous
Ses rayons brûlent nos figures
Il fait si chaud que le désert lui-même s'étouffe.
L'air est tout sec et immobile
Je sens un goût de sable dans ma bouche
Oh, que j'ai besoin d'un peu d'eau fraîche!
On entend le bavardage des gens du groupe
Tous attendent avec impatience de toucher les pyramides.
Les voilà, tout près !
En demeurant devant, il me semble que le temps s'est arrêté
Que c'est de nouveau l'époque des glorieux pharaons
Les pyramides, les gardiennes du souvenir de l'Egypte
En les touchant je peux sentir le passé et l'avenir,
Toute une éternité!

Héléna, Xème D.
 
 
 

La mer

Il était presque six heures du matin. Le soleil montrait ses premiers rayons derrière les nuages matinaux colorés en rose. Ils éclairaient les crêtes blanches des ondes de la mer et annonçaient une belle journée ensoleillée. L'air était encore frais et on pouvait ressentir cet arôme spécifique de la mer. Un arôme vif et pur qui vous fait vous sentir plein d'énergie, qui vous fait vous imaginer que vous êtes seuls dans le monde, entourés de petites vaguelettes déferlantes dont le murmure vous détache de la réalité, et vous amène dans les abîmes les plus profonds de l'océan. L'eau tremblait légèrement sous les caresses du vent chaud et changeait ses couleurs en passant par toutes les nuances du vert et du bleu. Elle reflétait la silhouette de certains nuages qui passaient curieux au-dessus. Les petites goutelettes réfractaient la lumière du soleil et des arc-en-ciel apparaissaient et se perdaient dans l'air. Parfois, le silence total était troublé par les cris joyeux des mouettes. Puis il s'établissait de nouveau. La plage était encore déserte. Les mille grains de sable brillaient comme des pierres précieuses. Les ondes en étendant leurs doigts blancs et doux essayaient de les attraper mais elles se retiraient vite, effrayées par cette beauté, en laissant des traces mouillées. L'eau salée était encore froide. En touchant vos pieds plongés dans le sable moelleux, elle vous faisait tressaillir. Vous pouvez sentir sa force et sa mollesse à la fois, parce que cette même masse transparente qui vous touche berçait calmement les bateaux accostés dans le port.
Mais voilà, les premiers touristes s'installent, déjà heureux, sur la plage. L'harmonie de la solitude et de l'union avec la nature fait place aux cris joyeux des gens qui savent jouir des richesses de la Terre.

Zlatina, Xème D.
 
 

Retour au sommaire


Page mise à jour par A. Spirov et V. Todorov